Tennis féminin : plus passionnant et égalitaire ?
Un certain nombre de facteurs doivent être pris en compte dans le tennis féminin. Ce qui est arrivé aux meilleures têtes de série féminines à Wimbledon en 2018 a été une énorme coïncidence, aucune des 8 meilleures têtes de série n’était présentes en quart, à Roland Garros, les tableau finaux ne se ressemblent pas d’année en année. A part les meilleures joueuses tel Serena Williams, Simona et Naomi Osaka qui apparaissent régulièrement en fin de tableau, la hiérarchie est en général bien moins respectés que chez les hommes, avec de nombreuses surprises.
Ces dernières années, les femmes les mieux classées sont plus bousculées que par le passé, par une nouvelle vague de joueuses très sportives. Lorsque les sœurs Williams sont arrivés sur le circuit WTA, elles étaient tellement au dessus physiquement qu’elles dominaient aisément le tennis féminin. La nouvelle vague de du tennis féminin met en vedette des joueuses qui frappent aussi fort que Vénus et Serena.
Federer, Nadal et Djokovic brillent également dans la comparaison générale entre le tennis masculin et féminin. Ils ont atteint un niveau d’excellence et de régularité sur toutes les surfaces sans égal dans l’histoire du tennis masculin. Du côté des femmes depuis le départ à la retraite de Steffi Graf, Serena Williams est l’une des joueuses de tennis les plus dominantes de tous les temps, mais elle a souvent perdu tout intérêt pour les tournois de moindre envergure (ATP 500/ATP 1000) et a subi des revers improbables.
Historiquement les meilleures femmes étaient plus dominantes pour plusieurs raisons
Profondeur du jeu féminin.
Nous devons reconnaître que le tennis féminin a plus de profondeur qu’il y a 20 ans, lorsque des joueuses dominantes telles que les sœurs Williams, Hingis, Cljsters, Henin et Davenport battaient sévèrement leurs adversaires en perdant deux jeux ou moins par set. Aujourd’hui, les matches du premier tour sont beaucoup plus compétitifs qu’auparavant.
Service plus faible.
À l’exception de quelques grands serveuses, presque chaque match féminin est une bataille de fond de court et les breaks sont constantes. Regardez Sara Errani, avec son service quazi poussé et même parfois à la cuilère, qui a atteint le 5e rang mondial en 2013, impensable chez les hommes.
Même les joueurs avec de très bons premiers services, comme Venus Williams et Maria Sharapova, sont vulnérables au deuxième service. Seuls Serena Williams et Sam Stosur ont vraiment maîtrisé la 2e balle en lui donnant suffisamment d’effets, ce qui leur permet de rester agressifs avec avec une balle qui rebondit haut sut le revers de l’adversaire. Ce qui est d’autant plus difficile à attaquer, vu que la taille des joueuses est en moyenne plus faible que leurs homologues masculin.
Du côté des hommes, personne n’arrive au niveau ATP sans un très solide service et une une variation d’effet au service efficace.
Les plus grands défenseurs de l’histoire du tennis masculin ( Djokovic, Murray, Nadal) ne break que dans 31 à 36% des cas, même un grand relanceurs comme Federer, ne prend le service adverse que 27% du temps. Comparez cela aux femmes, dont 80 gagnent plus de 36% de jeux en retour, avec Halep à 50%.
Côté jeux de service, les meilleurs joueurs gagnent plus de 80% de leurs jeux, et le top 70%. Comparez cela aux femmes, où la WTA ne mentionne même pas les pourcentages de service. L’année dernière, la numéro 1 mondiale, Simona Halep, a remporté moins de 60% de ses mise en jeu.
L’absence de gros services par la taille entraine les joueuses de tennis à faire la différence dans le jeu de fond court, avec de nombreux rallyes, où les écarts sont plus minces, et celle qui sera plus en forme physiquement et mentalement aura plus de chance de dominer.
Le niveau athlétique
Les joueuses de tennis s’améliorent, mais elles sont encore loin du niveau masculin. Une joueuse comme Simona Halep, avec un physique athlétique impressionnant est encore relativement rare. Une des raisons pour lesquelles les sœurs Williams ont été si dominantes est que leur taille, leur vitesse et leur force étaient au dessus du lot. Même les jeunes étoiles montantes comme Sloane Stephens et Madison Keys n’ont pas la niveau musculaire d’ Halep.
Bien que le pourcentage de graisse corporelle chez les hommes est inférieur à celui des femmes, quand on voit la forme des athlètes féminines en natation, gymnastique et athlétisme, les joueuses de la WTA ont encore du travail.
Avec ces différences criantes de niveau athlétique, les joueuses les plus rapides plus adurantes domineront un tennis basé sur des échanges en fond de court. Du côté des hommes, les joueurs servent et frappent encore plus fort (et montent au filet plus souvent), le conditionnement ne joue pas un rôle aussi crucial dans la victoire, bien que la tendance évolue avec le ralentissement des surface et la domination de Djokovic et Nadal ( monstres athlétiques) ces dernières années.
La vitesse de jeu
La vitesse des hommes leur permet de couvrir davantage de terrain que les femmes, de sorte que les meilleurs joueurs puissent rester plus longtemps dans l’échange et passer d’attaque à défense. Du côté des femmes, un gros coup du retour de service puissant peut mettre une serveuse dans une difficulté suffisante pour dominer l’échange. Sachant que certaines joueuses frappent la balle presque aussi fort que les hommes, une couverture de terrain plus faible signifie que moins de balles seront retournées correctement.
La taille relative des hommes par rapport aux femmes joue un rôle supplémentaire dans la couverture de terrain, en particulier au filet.
Si les hommes mesurent en moyenne 7 cm de plus, ils ont également une allonge supplémentaire minimale de 7 cm. Lorsque vous combinez l’allonge, la capacité d’étirer une jambe plus longue et une vitesse de course plus rapide atteintes par les joueurs hommes, cela constitue une énorme différence dans la capacité de couvrir le filet. Cette portée s’applique également à pouvoir sauter et frapper des smashs. Du côté des hommes, un lob demande une précision importante et bq de hauteur. Pour les femmes, chaque lob provoque une situation étrange, parfois les joueuses reculent en fond de court pour re engager normalement, parfois essayent des smash de défense. Sans la capacité d’attaquer au filet, le jeu des femmes repose principalement sur le retour de service et des rallyes de fond de court.
le tennis féminin s’est considérablement amélioré au cours des vingt dernières années.
L’écart entre le top 5 et le top 50 s’est considérablement réduit et les jeunes joueuses de rang inférieur se rapprochent des têtes de série.
Ce qui frappe le plus à l’heure, c’est peut-être que les meilleurs joueuses de tennis de la WTA subissent plus de défaites qu’au temps d’Evert, de Navratilova et de Graf, alors que les génies du Big 3 masculin donne l’impression d’une écrasante domination.