Quel classement aurait Serena Williams chez les hommes ?

Serena Williams chez les hommes ?

Le tennis est le seul sport dans lequel on est si préoccupé par l’inégalité entre les femmes et les hommes. Aux Jeux olympiques, il n’y a aucune différence entre les jeux masculins et féminins : on les regarde tous avec passion et c’est bien normal parce que le genre d’un individu ne devrait en rien impacter son image de sportif. A titre d’exemple, l’équipe féminine de football des États-Unis est plus compétitive et plus populaire que l’équipe masculine. Et les femmes golfeuses n’ont aucun mal à gagner des millions de dollars, quoi qu’il arrive. Cependant, l’équipe féminine est obligée de concourir dans des conditions misérables.

Si Serena Williams et Roger Federer décidaient de jouer un match, quelles seraient les règles nécessaires pour le rendre compétitif ? Serena a le plus grand service de l’histoire du tennis féminin, mais elle n’a aucun avantage sur les matchs masculins de l’ATP. Quant il s’agit de ses faiblesses, Serena serait obligée de retourner des services aussi bons ou meilleurs que les siens.

La nature du terrain et la capacité à faire un retour solide en courant, en s’étirant ou en changeant de trajectoire seront essentielles pour que Serena ait un avantage (injustement) dans le match masculin. En effet, le classement universel de tennis classe les meilleurs hommes au niveau 16, tandis que Serena est classée au niveau 13, ce qui correspond au joueur universitaire masculin de niveau moyen. La seule chose qui donnerait un avantage à Serena serait un ou deux coups puissants en dehors du terrain. Ainsi, selon ces critères, Serena serait ne dépasserait pas le statut de joueur universitaire.

Enfin, pour retourner à la question initiale… Serena n’est pas la première ni la dernière femme à qui l’on demande de « prouver sa valeur » par rapport aux hommes dans le tennis. Serena et d’autres grandes femmes ont excellé dans leur jeu, il n’y a aucune raison pour qu’elles aient à se comparer aux hommes. Les femmes se sentent mal accueillies et sont plus enclines à souffrir de ce sexisme injuste. Par ailleurs, cette fameuse question : « Est-ce que X ou Y affecte la capacité d’un.e joueur.se » risque de rendre compliqué l’accueil des personnes transgenres et/ou intersexes dans le sport. Et ne serait-il pas déplorable de les juger sur des données biologiques ? Après tout, ces sportifs qui nous font rêver ne sont-ils pas des êtres pensants et souffrants, au même titre que vous et moi ?


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